La Roseraie du Prince
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Roseraie princière, Roseraie du Prince? 王子バラ園 (Ôji-bara-en); un nom qui n'est pas aussi ronflant qu'il y paraît et dont je vous révélerai l'étymologie à la fin de ce billet
Avant cela imaginez que vous plongez dans une agréable tiédeur, agrémentée d'une brise parfumée, le regard sollicité de toutes parts par les tons chatoyants de milliers de roses....
Le bonheur n'est pas loin, à Kasugai, ville limitrophe de Nagoya et séparée de mon quartier par la rivière Shônai. Plus précisément, on part aujourd'hui pour 王子町 (ôji-chô) dont le 'chô' est une division cadastrale propre aux villes japonaises, par exemple en dessous du 'ku' (arrondissement) et au-dessus du numéro attribué à un terrain ou construction donnés.
Dans cette zone industrielle de Kasugai, à quelques mètres d'une grande route le long de laquelle s'alignent commerces et usines, voici l'entrée de la Roseraie du Prince:
Entrée gratuite.... parking également!
Je ne connaissais absolument pas ce jardin de roses qui est en ce moment le lieu de rendez-vous privilégié de TOUTES les maisons de retraite et autres centres d'accueil de jour des personnes âgées et dépendantes de Nagoya et ses environs.
Aux origines de cette roseraie, la plantation en décembre 1995, dans l'enceinte de l'usine d'une des plus grandes entreprises du Japon et même du monde, d'une vingtaine de rosiers de 5 variétés différentes afin d'offrir aux habitants du quartier un lieu dans lequel se promener et se reposer. L'entreprise en question loge une partie de ses employés dans des immeubles limitrophes.
20 pieds sur quelques centaines de mètres carrés: depuis le jardin a doublé en superficie (il fait maintenant 4900m2) et abrite pas moins de 1900 rosiers appartenant à 220 variétés différentes!
Une petite armée de jardiniers étaient au travail entre les visiteurs, ramassant les pétales tombés aux pieds des rosiers, coupant les fleurs fanées mais aussi quelques tiges à distribuer aux personnes âgées au moment incontournable de la photo commémorative de groupe.
J'y étais entre 14 et 15 heures: le jardin bruissait des exclamations de plaisirs des visiteurs devant la richesse de la collection et les coloris magnifiques de la floraison. Dans les coins d'ombre, et sous l'abri construit au centre du jardin, on se reposait en se rafraichissant d'une tasse de thé froid. Les pensionnaires qui n'étaient pas en chaise roulante pouvaient circuler à loisir et un vieux monsieur avec un sourire enchanté m'a conseillé d'aller voir cette variété multicolore:
Et voici la raison de l'appellation 王子 'Ôji' (Prince):
L'usine dont on voit la cheminée fumante de tout le nord de Nagoya appartient au conglomérat papetier 'Oji Paper', numéro 3 mondial de l'industrie et rien à voir avec un prince.....
Créé en 1873 dans le petit village de 王子 (Ôji) en banlieue de Tokyo, son fondateur lui a donné le nom de la commune d'origine et en retour, quand l'entreprise 王子製紙株式会社 (Ôji Paper) s'est installée dans un secteur en plein développement industriel de la ville de Kasugai, elle a donné ce nom de 'Ôji' au district qu'elle a investi. Pour en savoir plus sur le développement de la firme et ses évolutions après la seconde guerre mondiale et la loi anti-zaibatsu imposée par l'occupation américaine, rendez-vous ICI.
Il est encore temps d'aller faire un tour voir les roses de Kasugai!
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