Aux alentours de Yôrô-Kôen
En ce dimanche de commémoration de la constitution, je suis allée me balader dans la préfecture de Gifu, dans sa partie qui jouxte Nagoya au nord-ouest.
On trouve à une cinquantaine de kilomètres de distance notre ville un très joli parc, Yôrô Kôen, connu pour sa cascade, sa fontaine de jouvence et son artisanat de calebasses.
Pour une journée riche en activités diverses, je vous propose le parcours suivant:
Une marche dans Yôrô-Kôen, le matin par exemple;
Un pélerinage au sanctuaire Chiyobo-Inari de la ville de Kaizu et si cela vous tente un repas de poisson-chat, de petits poissons de rivière cuits dans une sauce sucrée-salée, quelques bouchées de pâtisseries appelées 'kusa-mochi' parfumées aux feuilles d'armoise;
Et pour terminer en beauté, un bain énergisant à Suishô-no-yu.
Mais commençons par le parc de Yôrô: en préparation à la fête des enfants dans 2 jours, les carpes volent au vent au-dessus de la rivière, non loin de la petite école maternelle du village:
On célèbrera en 2017 les 1300 ans de la visite de l'impératrice Genshô en ces lieux:
l'an 717 était aussi la première année de l'ère Yôrô, qui a donné son nom à ces collines boisées au sein desquelles se trouve une source reconnue depuis cette époque lointaine comme ayant des propriétés de jouvence.
Le clou du spectacle est la cascade haute de 30 mètres à laquelle on accède par un chemin sous les érables, bercés par le son de l'eau qui jaillit ici et là.
Beaucoup d'établissements, hôtels et restaurants ont fermé ces dernières années mais il reste quand même quelques échoppes vendant boissons, petites choses à grignoter et artisanat.
Après avoir fait le plein d'ions positifs, en route pour un sanctuaire qui se trouve à une dizaine kilomètres de là, dans la ville de Kaizu.
Chiyobo-Inari-Jinja fait partie de ces sanctuaires protégés par des effigies de renards et qui sont dédiés à la fertiité, au riz, aux récoltes, au commerce et à la réussite matérielle en général, comme celui que l'on trouve à Kyoto, Fushimi-Inari, et à Toyokawa, ce dernier, que je vous avais fait visiter dans un billet précédent, étant à strictement parler un temple et non un sanctuaire shintô.
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Il y avait une foule compacte et enthousiaste dans les rues qui mènent à ce sanctuaire de taille plutôt réduite et les magasins et échoppes faisaient de bonnes affaires avec toutes sortes de produits locaux, de cuisine de poissons-chats et autres spécialités.
J'hésite toujours à prendre des photos de personnes inconnues mais dans l'enceinte du sanctuaire le regard ne pouvait manquer de s'arrêter sur les vendeuses de morceaux de tofu frit enfilés sur un lien de paille, prêts à servir d'offrandes lors de la prière devant l'autel central.
La plupart des fidèles se pressaient avant pour allumer une bougie qu'ils reprenaient avec eux après l'avoir brièvement disposée dans le petit autel à cet effet.
Ça faisait très longtemps que je n'avais pas été plongée dans une ambiance aussi authentiquement japonaise et avant de m'y trouver, je ne pensais vraiment pas qu'il y aurait autant de monde. Une visite à conseiller.
Je vous quitte sur ces clichés d'une maison croulante dans une des rues proches du sanctuaire; quel dommage que l'on ne puisse la rénover!
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