Le plein d'ions négatifs à Akame
Cela faisait longtemps que je voulais aller explorer les 48 chutes d'eau d'AKAME dans la préfecture de Mie.
Elles se trouvent à environ 140 kms de chez moi mais la route est un peu longue une fois que l'on est sorti de l'autoroute.
Elles sont situées sur le territoire de la ville de Nabari: non loin on trouve la ville d'IGA, la région des ninja et aussi la ville d'UENO (maintenant appelée IGA-UENO), le lieu de naissance du poète Bashô.
En début de semaine, je pensais que les feuillages auraient peut-être déjà rougi car les températures ont un peu baissé ces derniers temps... les illuminations du soir ont d'ailleurs commencé. En même temps, si on est en pleine saison, cela veut dire des hordes de gens intéressés par le spectacle de la nature en changement. Je suis donc partie, sans savoir ce qui m'attendait, mais en espérant que je n'aurais pas fait la route pour me retrouver sans place de parking, à arpenter les chemins en se marchant les uns sur les autres.
Au pied des collines, on respire!
En passant devant un village
Ce que je voulais avant tout, c'est me retrouver au milieu des arbres dans le bruit des chutes d'eau, sans réseau téléphonique:
me recharger en ions négatifs, à propos du nombre desquels on trouve une information actualisée chaque jour sur le site des 48 chutes d'eau d'AKAME; mercredi dernier, on en comptait 12 000 au mètre carré.
Si vous habitez au Japon, vous entendez souvent parler de ces fameux ions négatifs et de leurs bienfaits. Quand j'ai choisi ma nouvelle voiture, j'ai d'ailleurs demandé à ce que le tableau de bord du climatiseur soit équipé d'un bouton ioniseur!
Je ne sais pas ce qu'il faut croire à ce sujet mais ce qui est sûr, c'est que, récemment, les périodes successives et répétées d'intempéries se sont fait sentir sur nos constitutions.
Dès que j'ai pénétré dans les sous-bois, j'ai ressenti un grand bien-être. Les visiteurs étaient relativement nombreux mais pour la plupart des personnes d'un certain âge, habituées aux randonnées et affables. Il le faut car, à certains endroits, le chemin ne permet pas de laisser passer deux personnes de face.
Cela prend environ une heure et demie pour atteindre la dernière cascade accessible, à presque 3 kilomètres de distance de l'entrée de la forêt. On voit en fait une vingtaine de chutes d'eau de tailles différentes. Il y a des espaces aménagés pour se reposer et manger son pique-nique. Le chemin est escarpé par endroits et jalonné de nombreuses marches quelquefois assez périlleuses à monter et descendre.
Prévoyez de bonnes chaussures anti dérapantes pour les trois heures de la promenade (aller-retour), car les sous-bois sont humides. Il y a des toilettes et même une buvette à mi-parcours.
Vos pas seront rythmés par la chute sonore des glands sur les chemins et passerelles, les gouttes d'eau qui tombent finement ici et là, devant des arbres sacrés et des sanctuaires installés dans des renfoncements:
L'esprit relaxé par le bruit assourdissant des torrents d'eau....
La force du minéral......
Et le spectacle des feuillages aux coloris changeants.....
Vous serez préparés au clou du spectacle: la Ni-nai-daki, presqu'en fin de parcours. L'escalier était plein à craquer de photographes à l'affût du cliché parfait.
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