Daishin-ji, un temple de Nagoya
Dans mon quartier, on trouve à côté de la station 大森 Omori (Meitetsu) le temple 大森寺 dont le nom s'écrit avec les mêmes deux premiers caractères chinois mais qui se lisent 'dai-shin' autrement dit 'grande forêt'.
Il avait été édifié en 1637 dans l'enceinte du Dentsû-in à Tokyo par un daïmyo du clan Owari, TOKUGAWA Mitsutomo (1625-1700) pour remplir les rites funéraires dûs à sa mère, décédée à Edo (Tokyo). En 1661, Mitsumoto a fait transférer le temple sur le site actuel qui se trouvait au sein du domaine du clan Owari et lui a donné le nom de Dai-shin-ji.
Pour célébrer les 350 ans de l'établissement du temple, on a décidé la reconstruction du bâtiment principal et les travaux ont vraiment commencé l'année dernière avec d'abord l'arrivée au printemps d'énormes piliers puis à l'automne, les bases étaient posées et depuis le bâtiment prend forme. Cela n'a rien à voir avec les maisons individuelles qui surgissent en l'espace de trois mois dans nos quartiers!
L'entrée principale est encadrée par les pancartes annonçant la reconstruction et l'appel aux dons.
Les noms des donateurs sont inscrits sur des plaquettes ainsi que le montant de leur générosité.
En haut à droite est affiché le nom de la (seule) personne qui a offert 10 millions de yens!
Puis viennent deux donateurs pour 1 million chacun, suivi par des dons de 500 000, 300 000, 200 000 et enfin 100 000 yens (apparemment le minimum).
Passons la porte:
Le feuillage commence à rougir de belle manière!
On peut passer derrière la porte intérieure et on trouve la cloche (qui est sonnée pendant les dernières minutes de l'année), la maison des gardiens du lieu et un cimetière.
On voir bien sur le montant du toit l'emblème des Tokugawa, 'mitsu-ba-aoi' trois feuilles d'asarum caulescens, dont la forme de coeur est très appréciée au Japon.
Cet emblème se retrouve évidemment dans le nouvel édifice qui est en train de prendre forme de l'autre côté du jardin:
Les travaux vont encore prendre pas mal de temps mais le résultat sera magnifique!
Pour terminer cette promenade quelques clichés sur le chemin du retour:
J'ai admiré avec jalousie le mandarinier croulant sous les fruits de voisins dont la maison se trouve au bord de l'étang!
Quant à mon jardin, les nandina domestica, ou bambous sacrés (je viens d'apprendre qu'ils portent ce nom charmant et plein de promesses) sont particulièrement prospères cette année. Un petit air de Noël.
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