Kirara no mori: forêt primaire en Aichi
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Notre préfecture d'Aichi possède quelques enclaves abritant de petites superficies de forêt primaire (原生林 en japonais).
2 sont situées dans la municipalité de Shitara (設楽町), mitoyenne de Toyota.
Aujourd'hui je vous emmène au lac Dando (段戸湖) qui se trouve au pied des quelque 140 hectares de la forêt vierge 'Kirara-no-mori' ou 'Dando-uradani' ( 段戸裏谷原生林きららの森).
Le territoire est traversé par le sentier de randonnée 東海自然歩道 dont le développement a commencé en 1969 sous les auspices du Ministère de la Santé de l'époque et qui maintenant est géré par le Ministère de l'environnement. Ce sentier relie le parc Meiji-no-Mori-Takao (明治の森高尾国定公園) de Tokyo à celui d'Osaka, Meiji-no-Mori-Minō (明治の森箕面公園).
J'ai décidé de faire le tour (tracé en rouge sur le plan ci-dessus) qui monte dans la colline pour plonger dans la forêt vierge, traverser divers petits vallons et zones de repos avant d'atteindre le pont Go-roku (五六橋) puis rejoindre le lac par les larges allées au pied de la colline.
Mais... avant de s'engager sur les premières marches, ne pas oublier d'actionner le compteur de visiteurs!!!
Après cette première montée, on descend vers des zones humides au-dessus desquelles on peut circuler grâce à des passerelles en bois. Dans un but didactique, les différentes essences d'arbres possède leurs petites pancartes avec leurs noms.
Dans cette forêt on trouve surtout des 'buna' (hêtres du Japon), des 'momi' (Abies firma) et des 'tsuga' (Tsuga Sieboldii), donc des variétés locales dont certains représentants sont vieux de près de 300 ans.
Le sol sous les arbres est un tapis épais de feuilles aux tons mordorés, de graines de toutes sortes, d'écorces en décomposition, de mousses magnifiques.
Mais parmi les feuilles mortes, ce sont celles des magnolia obovata (朴の木, hô-no-ki) qui attirent le regard par leur taille et leurs dessous argentés qui luisent au milieu des jaunes, rouges et bruns des autres feuilles. Ces feuilles géantes sont utilisées dans la cuisine japonaise pour y faire cuire de la pâte de miso ou envelopper des sushi.
Toutes sortes de mousses d'un vert pimpant sont au paradis avec l'eau qui effleure un peu partout.
Le parc est un abri privilégié pour plusieurs espèces d'oiseaux dont on peut entendre les chants quand on s'y promène.
Certains troncs sont marqués des blessures naturelles de la nature et la vie y reprend de nouvelles formes.
Et voici le pont Go-Roku et les ruisseaux environnants qui longent de grandes allées.
On arrive au lac avant de retrouver le parking et sa buvette.
En saison (de début avril à début décembre), on peut pêcher à la mouche en payant le permis.
La petite échoppe propose des en-cas chauds bienvenus, car il fait déjà très frais, près de 8 degrés de moins qu'à Nagoya quand j'y suis allée. Il faut dire que la petite montagne qui surplombe le parc culmine à un peu plus de 1000m.
Et surtout, il ne faut pas oublier de se tenir au courant des cas d'ours en goguette! au printemps avant tout; que l'on se rassure. Selon l'affiche sur le mur de la buvette, on a noté une rencontre avec un de ces animaux en juin dernier...
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